Ce « casse-tête » eut tendance, avant que sa fixation soit modifiée, à tomber à contretemps et frapper rudement le crâne du patient. Au début de la Troisième République, plusieurs propositions d'abolition sont déposées au Parlement, en vain[11]. Une probable allusion à Jourdan Coupe-Tête, le « glaciériste » d’Avignon qui mâchait, debout sur la charrette, une branche de lilas[note 15]. Pour les bourreaux d'Alger, commencent alors les cadences infernales, avec les exécutions multiples qui se poursuivent jusqu'en 1958. L’utilisation d’un appareil mécanique pour l’exécution de la peine capitale lui paraît une garantie d’égalité et d'humanité, qui devait, selon lui, ouvrir la porte à un futur où la peine capitale serait finalement abolie. 13 mars 1851. L'on peut facilement imaginer qu'un État qui reprendrait les exécutions capitales pourrait tomber sous le coup de cet article, mais ce serait le fruit d'une interprétation du traité et non d'une disposition expresse. Éternuer dans la sciure, dans le son, dans le sac, Se faire raccourcir… d’une tête, de 30 centimètres…. L'exécution ne pouvait avoir lieu un dimanche, un 14 juillet ou un jour de fête religieuse. L’on ne danse que si on a vraiment à déplorer la perte au moins d’un proche parent. Il était à pied, pâle, l’oeil fixé sur le crucifix du prêtre, mais marchant d’un pas ferme. De l’hébétude totale à la tristesse la plus résignée, il reste généralement silencieux. La guillotinade paraissait, par son rite implacable, une cérémonie véritablement sacrificielle. En Angleterre, elle symbolisa dès 1793 les excès de la Révolution française ; on la retrouve dans L'Histoire de la Révolution française de Thomas Carlyle ou dans Un conte de deux villes de Charles Dickens. Les sondages indiquent qu'une majorité de Français sont favorables à la peine capitale[11]. C'est sous la présidence de son successeur François Mitterrand, par la loi du 9 octobre 1981, que la peine de mort sera abolie en France. Les localités de moins de 50 000 habitants reçoivent 2 400 francs. Il peut être quatre heures et, normalement, il ne s’est pas passé plus de vingt à trente minutes depuis le réveil du supplicié. Nécessité d'une déclaration du jury à l'unanimité pour faire prononcer la peine de mort, 20 septembre 1848 Assemblée Constituante Proposition de loi Rabuan. Seuls les militaires sont fusillés par peloton d'exécution pour les crimes commis dans l'exercice de leurs fonctions (comme la désertion, la mutinerie…). : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. Exagération ou satire, on a colporté qu’on dansait volontiers parmi les pierres tombales des cimetières, et sur les lieux d’anciens massacres. Pour Jules Claretie : « On meurt bravement en pleine Terreur »[86], et les rapports de police, nous dit Fleischmann, le confirment. Se faire décolleter la gargane, couper le sifflet, ou le kiki (s’emploie aussi pour « se faire égorger »). En fait, cette mise au secret s'opère progressivement dès le XVIIIe siècle sous l'impulsion des élites dont les sensibilités sont heurtées par cette « mort sale » (magistrats ou politiques qui considèrent que cette exécution ne remplit plus son rôle historique d'exemplarité et lui préfèrent la peine de l'emprisonnement, certains journalistes s'identifiant à l'exécuté, médias friands de sensationnalisme qui veulent être les seuls à couvrir la publicité de l'exécution) et des autorités qui constatent que cette technologie politique jugée inefficace donne lieu à des troubles publics (par exemple public invectivant la police lors de l'exécution d'anarchistes dans les années 1890). Mais cet article, comme l'ensemble de la Charte d'ailleurs, ne s'applique qu'à l'Union européenne et aux États « uniquement lorsqu'ils mettent en œuvre le droit de l'Union » (article 51)[56]. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Bien qu'aucune exécution n'eût eu lieu pour ce chef, cette disposition resta en vigueur jusqu'en février 1981[13]. Mais en matière de peine capitale, il fallait un document pour attester que la grâce avait été rejetée et ainsi mettre en œuvre l'exécution ; la « décision » avait valeur d'ordre d'exécution[28]. Anatole Deibler le fera équiper, ainsi que la planche à sangles, de galets pour mieux assurer son glissement. Le 9 octobre 1981, la France abolit définitivement la peine de mort. Les seules exécutions après cette date ont lieu au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et concernent des collaborateurs et des criminels de guerre, lesquels seront fusillés[147]. Marine Le Pen a par la suite renoncé à cette proposition historique du parti, qui ne figurait pas dans son programme présidentiel de 2017. Sa tête sanglante fut montrée à la foule, ce qui sera reproduit lors de plusieurs exécutions ultérieures. Il sera réalisé par Schmidt au coût de 824 livres. On lui coupait éventuellement les cheveux pour dégager la nuque, le col de chemise, puis on rabattait cette dernière sur les épaules. Les deux derniers Présidents à avoir appliqué la peine de mort – Valéry Giscard d'Estaing et Georges Pompidou – avaient tous deux exprimé un certain rejet de celle-ci avant leurs premières exécutions respectives, qui furent pour cette raison considérées par certains commentateurs comme des surprises. Pour descendre deux mètres quatre-vingts le mouton met trois-quarts de seconde. Pourtant, Sanson, au moment de relater l’exécution du général Biron, fit cette mention : « Depuis la mort de madame Dubarry, les citoyens sont moins acharnés contre les condamnés. Pour avoir du monde comme il le faut pour cet ouvrage, ils [les employés] veulent des gages doubles des autres années antérieures […] Il faut alors pour s’en procurer les enchaîner par l’appât du gain […] J’ai quatorze personnes tous les jours à nourrir, dont huit sont à gages, trois chevaux, trois charretiers, les accessoires… Un loyer énorme à raison de l’État (de tous temps, l’exécuteur a toujours été logé par le roi) », « Ce fut des échoppes de la halle que sortirent la plupart des héroïnes d’octobre, et plus d’une furie de guillotine fut recrutée sous les parasols du marché des Innocents », « Si elles étaient vieilles, on les appelait, « [des charrettes] chargées de condamnés et suivies, avec des cris insultants, des chansons atroces, par des femmes hideuses, qu’on appelait, « Il est étonnant [de voir] à quel point les femmes sont devenues féroces ; elles assistent tous les jours aux exécutions », « Le peuple dit que les femmes étaient devenues sanguinaires, qu'elles ne prêchent que le sang, qu'il y a, entre autres, une certaine quantité de femmes qui ne quittent point la guillotine, ni le tribunal révolutionnaire », « Le délai pour punir les ennemis de la patrie ne doit être que le moment de les reconnaître », « […] si nos paroles sont méconnues, qu’ils se rappellent la puissance magique de la guillotine ; qu’ils sachent qu’avec la guillotine nous ferons mettre les pouces aux accapareurs ; qu’avec la guillotine on fait de l’or ; qu’avec la guillotine on fait sortir le numéraire des caves ; qu’avec la guillotine nous ferons disparaître les traîtres ; qu’avec la guillotine nous ferons tomber la calotte ; qu’avec la guillotine, enfin, nous ferons taire les mécontents, que nous aurons du pain… », « fait mettre la guillotine en permanence sur la place publique avec cette inscription : « Avis aux meuniers et boulangers », « Ces messieurs ont profité de l’avis et la famine a disparu », « La mort ne saurait m’effrayer ; si ma tête est utile au salut de la République, qu’elle tombe ! L'emprisonnement ne figurait pas encore parmi les peines, et il ne servait qu'à s'assurer de la personne accusée en attente du jugement, ou alors comme peine de substitution en cas de grâce. J'ai eu la faiblesse de me chagriner outre mesure de cette atrocité, car c'en est une, quoiqu'on ait voulu la faire passer pour une plaisanterie de bon goût ». On estime que sous le troisième Reich, 16 000 personnes furent guillotinées[145]. Cependant, des difficultés pour rendre la guillotine disponible à chaque exécution, força l’État à adopter le peloton d'exécution comme méthode alternative en 1847[149]. Mais pendant la Terreur, elle fascinait, provoquant l'effroi et la révulsion, mais servant également à des usages humoristiques ou satiriques[137]. Schmidt reçoit donc la proposition de fabriquer la machine dont Laquiante aurait lui-même produit et transmis un croquis inspiré des conceptions du docteur Louis[24]. Un service d’ordre commandé par le commissaire divisionnaire dégage les abords de la prison et empêchera le moment venu une curiosité trop pressante, voire une excitation de la foule qui, tant qu’elle fut autorisée, est soigneusement tenue à distance. Cette précaution fut remplacée par une surveillance spéciale (article 1). L’épisode des Vierges de Verdun eut un retentissement jusqu’à l’orée du Second Empire, à travers les récits de Lamartine et de Victor Hugo. Moreau, un juge de ce tribunal, écrit à Roederer : « […] Son crime a été public, la réparation devrait être prompte, et une pareille lenteur, surtout au milieu de cette ville immense, en même temps qu’elle ôte à la loi l’énergie qu’elle doit avoir, compromet la sûreté du citoyen […] »[42]. Un autre incident concerna la décapitation de l'assassin Languille le 29 juin 1905 pour laquelle le médecin de service le Docteur Beaurieux put constater que le condamné demeurait conscient trente secondes après la chute du couperet[112] (confirmation de cette observation par expériences sur des rats en 2011). À partir de la Révolution française, la guillotine a été le symbole de la mise à mort légale des condamnés civils. 18/09/1981 Amendement abolitionniste de Thouvenel Parant demande son maintien dans une société encore imparfaite Rejet, 25 mars 1835 Chambre des Députés Discussion du projet sur la responsabilité des Ministres Amendement abolitionniste de Chapuys de Montlaville. Décapitation de saint Pancrace imaginée au début du XVIe siècle. La France souffle cette année la quarantième bougie de l’abolition de la peine de mort.Elle n’a plus à se soucier de son retour, c’est irrévocable. Enfin, il impose que « le trajet de la cellule à l’échafaud soit aussi direct et aussi court que possible » (article 3)[108]. On les retrouva, le 28 juin 1871, lors d'une perquisition opérée à son domicile, rue de Charonne, 10. Le 10 septembre 1977, Hamida Djandoubi est guillotiné à Marseille. Le coup réussit puis échoue sur le deuxième. La résurgence d’un acte de cruauté entre en contradiction avec un article fondamental de 1791. La révision de la Constitution a donc été entreprise en partie dans le but de permettre l'adoption de ce traité. Le projet de loi est adopté en première lecture par l'Assemblée nationale et le Sénat. À la sortie, une charrette attendait les condamnés dans la Cour du Mai. Parmi les condamnés du premier tribunal révolutionnaire, Arnaud de Laporte, Farmian du Rozoy, Jean Julien, d'abord arrêté également comme conspirateur du Dix-Août et condamné à dix ans de pilori en place de Grève, rejugé et, condamné à la peine capitale le lendemain de sa mise au pilori, car il proclamait ses opinions royalistes et insultait la Nation qui l’avait condamné ; le président du tribunal Osselin déclara dans son allocution finale: « Vous étiez condamné à un esclavage de dix ans [...] un esclavage de dix ans pour un Français est une mort continuelle »[50]; Bachmann, le major des Gardes suisses qui défendaient le château des Tuileries, dont le procès fut interrompu par l'irruption d'une troupe venue assouvir les « vengeances du peuple », alors que les massacres de Septembre[51] avaient commencé. Des ancêtres de la guillotine ont existé en Europe, basés sur des principes identiques : coulisses, tranchoir aiguisé et mouton pesant hissés par une corde puis relâchés. Le référendum est presque systématiquement invoqué par les partisans de la peine de mort, désormais très isolés dans la classe politique, car il semble être le seul moyen permettant d'imposer une proposition aussi controversée que son rétablissement plus de 30 ans après son abolition, sur le plan juridique comme politique. On peut imaginer que l’endroit est la place de la Roquette et que le condamné est un homme. Le président Lavaux obtint de la cohorte qu’elle respecte la loi et se retire. L’arrêté du préfet de police de Paris, J. M. Pietri, en date du 6 juillet 1870, fit renoncer à faire « revêtir indistinctement les condamnés à la peine de mort de la camisole de force à partir du jour de leur condamnation ». Le Petit Parisien, dont le tirage est alors le plus élevé de la presse mondiale, lance une campagne contre l'abolition et organise ce qu'il appela un « référendum » sur la peine de mort auprès de ses lecteurs[11]. ». Faute de temps, seul le premier article est provisoirement adopté. Voici les portraits des 10 derniers exécutés du … Sur la charrette, ses lamentations, sa frayeur, ses demandes à l’aide répétées embarrassent la foule qui se retire, déconcertée, comme honteuse. Watson (Secrétaire de la légation britannique sur la situation financière et la dette publique de la Grèce), concernant une quintuple exécution (un record) qui aurait eu lieu à Athènes, le 20 juin 1870[150] : celle des klephtes de Takos, un groupe de brigands, condamnés à mort le 22 mai pour leur implication dans les meurtres de Dilessi (en) et la séquestration de Lord Muncaster et de sa femme. Les portes de la prison s’ouvrent rapidement. Or, la décapitation de cet assassin fut justement observée et analysée par le docteur Capitan. aussi appelait-on : « photographe », en jargon de métier, celui qui maintenait la tête sous le bon angle. Le 25 mars 1792, l’article 3, titre 1 de la loi correspondante au projet de la machine à décollation préconisée par Louis, est voté. Musée d’histoire de la justice, des crimes et des peines, Cette expression, pour désigner - à l'origine - l'échafaud, date du. Les crimes contre la sûreté de l'État (ancien code pénal, art. Les charrettes à ridelles, appelées par dérision « carrosses à trente-six portières », sont à la mesure des personnes à transporter. C’est là que sont guillotinés Georges Cadoudal (en 1804) et les quatre sergents de La Rochelle (en 1822). Béatrice de Beaupuis, résidente de Lieurey, travaillait à la direction des Affaires criminelles et des Grâces quand la peine de mort fut abolie. Selon l'article 3 du Code pénal de 1791, qui classe la peine de mort parmi les peines afflictives et infamantes, « Tout condamné [à mort] aura la tête tranchée ». Le principe adopté au départ aurait été d’employer deux parties complémentaires, une lame convexe qui tombe pour rejoindre une pièce concave. Cette abolition conditionnelle est ajournée dans le Code pénal de 1810[4], qui prévoit 39 cas d'application dont : l'assassinat, le meurtre, l'attentat, l'incendie volontaire, le faux-monnayage, la trahison, la désertion, etc. Le 26 août 1981, le Conseil des ministres approuve le projet de loi abolissant la peine de mort. D’après l'article 604 du code de procédure pénale (abrogé en 2011), la Cour était tenue de statuer dans un délai de trois mois « à compter de la réception du dossier », c'est-à-dire en fait moins de quatre mois après la condamnation à mort. Par décapitation : Landry-Lambert Gau, le, Dernière condamnation : William Wellmant, le, Trahison et collaboration: Charles-Marius Rigaud, membre de la, Incendie volontaire: Jean-Claude Force, le, Dernier mineur (c'est-à-dire ayant commis le. La dernière exécution date du 10 septembre 1977, celle de Hamida Djandoubi, pour la torture et l’assassinat d’une jeune femme. Examen des crédits de la Justice Intervention de Louis VIRAPOULLE en faveur de la peine de mort. « Le glaive tombe avec une rapidité foudroyante, oblique ; il agit à la fois comme coin, comme masse et comme faux avec une puissance irrésistible »[113]. La jeunesse dorée, issue des couches les plus aisées de la population parisienne, se lance dans un snobisme raffiné et provocant ; chez les jeunes femmes, une robe « à la romaine », très échancrée qui rappelle, à l’évidence, la chemise du supplicié[104] ; avec, si le temps est frais, un châle rouge jeté sur les épaules en souvenir de la chemise portée par les assassins, et celle de Charlotte Corday, en particulier[note 18]. Son concepteur est le docteur Antoine Louis. Antoine Louis, dans son rapport sur les essais, désigne Schmidt comme l’« ingénieur inventeur »[31]. Cette phrase prononcée au cours de son allocution est la plus fréquemment attestée par les contemporains[note 1] ; plus que l’expression « un souffle frais sur la nuque ». Rejet, 18 septembre 1848 Assemblée Constituante Proposition de loi Durrieu. En avril 1871, elle sera brûlée, pour une tout autre raison, par les Communards, aux cris de « À bas la peine de mort ! aujourd’hui, place du marché Saint-Honoré. Le condamné qui s’éveille et ouvre péniblement les yeux, est souvent surpris mais comprend rapidement à la vue de la délégation qu’il est près de la fin. C’est à ce moment-là seulement qu’un sang rouge jaillit des carotides dans un jet estimé approximativement d’un mètre en hauteur et d’un mètre cinquante en avant[note 22]. Le même instrument, si l’on se fie à des gravures, était connu aussi en Irlande. Au-dessus d’un porche qui faisait communiquer la rue des Cordeliers à cette cour, habitait Danton et à quelques pas se trouvait le domicile de Marat (au no 20 devenu aujourd’hui le no 18) où il sera assassiné. Il est établi par le décret du 13 juin 1793 dont voici les premiers articles : « article 1 : - Il y aura dans chacun des départements de la République, près des tribunaux criminels, un exécuteur de leurs jugements. C'est dans ce climat de déclin de la peine capitale que les socialistes furent élus aux responsabilités suprêmes de la France. Dans les années 1960, les sondages d'opinion donnent « une majorité impressionnante » à l'abolition[3]. Meurtre de Hermann Friedrich, un expatrié allemand. Le mot n’est utilisé aujourd’hui qu’en obstétrique mais il lui est donné ici le sens qu’il a en latin. Le 30 octobre 1793, un décret de Jean-Pierre Amar interdit les clubs et les sociétés de femmes « sous quelque dénomination que ce soit ». article 2 : - Le traitement des exécuteurs est une charge générale de l’État. Elles excitent la populace, invectivent les condamnés des charrettes, ponctuent la chute du couperet et se réjouissent des grimaces des suppliciés[68]. Les vendeurs de journaux courent les rues en criant : « Voici les noms de ceux qui ont gagné à la loterie de sainte guillotine »[94]. C’est moi qui paie cela. À deux heures et demie, les aides du bourreau apportent les bois de justice et termineront sans bruit leur assemblage en moins d’une heure. Enfin, à Paris, le traitement de l’exécuteur sera de 10 000 livres. Le Musée de la vie wallonne, à Liège, et le musée Gruuthuse, à Bruges, exposent chacun une guillotine. Le corps était ensuite porté au gibet pour être exposé. Cette remarque rappelle Sanson qui plaçait toujours sur la charrette les victimes dos au cheval ou dos à l’échafaud quand elles attendaient leur tour. Dans son propos, il ajoute les remarques de deux confrères[118]. Consulat : Femme coiffée à la Minerve ; à la Vénus ; « à la victime ». Lors du vote final sur l’abolition de la peine de mort, 37 députés de droite ou de centre-droit ont voté pour l’abolition de la peine de mort, dont Jacques Chirac. Le plus souvent, il a un réflexe de recul quand on l’approche de la planche contre laquelle il sera sanglé. L'héraldiste Randle Holme (en), dans son Academy of Armoury de 1678 cite une « guillotine antique » qui aurait été d’usage chez les Hébreux et les Romains, où le tranchoir était posé directement sur le cou du patient ; le bourreau armé d’une lourde masse frappait un grand coup sur le dos de la hache. Ces paroles iconoclastes qui, d’après le dramaturge Georges Duval[96], prirent leur essor le 21 janvier 1794, pour la commémoration du premier anniversaire de la mort du roi, « furent ensuite chantés dans les rues, dans les carrefours et même dans les Tuileries, sous les fenêtres de la Convention, par les chanteurs publics aux gages des Jacobins et de la Commune ». L’instrument dont on se sert est une pièce de fer carrée, large d’un pied, dont le tranchant est extrêmement affilé […] Au moment de l’exécution, on l’enlève [le hisse] au haut du cadre de bois à dix pieds d’élévation et, dès que le signal est donné et que le criminel a le col sur le billot, l’exécuteur laisse librement tomber la pièce de fer […] ». Lorsque les exécutions avaient lieu place de la Roquette, on a appelé la guillotine « l’abbaye de Saint-Pierre », jeu de mots sur les cinq pierres en croix qui marquaient son emplacement (et que l’on peut toujours voir). La partie supérieure de ce billot n’aura que huit pouces de largeur. Ce chiffre n'inclut pas les exécutions décidées par les tribunaux militaires ; sur le territoire français, ceux-ci ont condamné à la guillotine pour activités criminelles vingt-cinq membres français du F.L.N. la relation suivante s’appuie sur les récits de physiologistes assistants (notamment par le docteur Capitan à l’occasion de l’exécution de Carrara) et ceux de Sylvain Larue. Vu que le droit pénal était l'affaire des cantons jusqu'en 1942, il existait des différences cantonales dans l'utilisation de cette machine. Collenot d'Angremont, arrêté à Sèvres, déjà soupçonné d’avoir été l’instigateur d’un attentat contre le maire Pétion et accusé de conspiration antirévolutionnaire, fut déclaré coupable, le 21 août, par le tribunal révolutionnaire « d’embauchage et de levée d’individus formés en brigades, en qualité d’agent d’un ministère corrompu et de la police de Paris, ayant entretenu des correspondances suspectes » et condamné à la peine de mort, au terme d’une audience de quelque trente-deux heures. Certains condamnés étaient conduits au lieu du supplice qui était le bord d'une falaise d'où ils étaient précipités. Le tribunal aura prononcé 1 231 condamnations à mort du 6 avril 1793 au 10 juin 1794 et 1 376 du 11 juin 1794 au 27 juillet 1794, en partie parce que les tribunaux qui avaient parfois suivi les armées chargées des répressions en province seront supprimés, et les procès et exécutions centralisés. Chez nous, la peine de mort civile est abolie en 1942. Mes ennemis ont alors essayé, et par voie de la presse la plus licencieuse, de faire donner à la fatale machine le nom de petite, « Il répugne à l'humanité d'accorder un brevet d'invention pour une découverte de cette espèce ; nous n'en sommes pas encore à un tel excès de barbarie. Enfant des Lumières, comme inventeur, il construisit, entre autres, des cheminées économiques, un gril aérien et un « piano-harmonica »[23]. Pour le modèle, ce peut être un crochet en forme de 8 qui, à partir du centre de ce linteau, maintient en l'air le mouton[note 21]. Victor Hugo critiqua la présence « anormale » de la Guillotine en Grèce avec ce vers : « Les premiers jours d'octobre 1846, le soleil de Grèce illumina deux choses, l'une étant l'opposé de la seconde : le Parthénon et la guillotine »[151]. ». Une légende veut que l'aumônier à la tête de la procession brandisse un crucifix devant le condamné à mort pour l'empêcher de voir la guillotine jusqu'au dernier moment[109]. Son atelier a été situé dans un appentis au no 9 de la Cour du Commerce-Saint-André. La peine devait être exécutée dans les 48 heures de réception du refus de grâce et au lieu de supplice accoutumé le plus proche de celui où avait eu lieu le crime (et non à proximité du tribunal), le plus souvent sur la principale place de la ville sur une estrade qui était dressée. Il s'agira du dernier grand débat parlementaire sur la question en France avant 1981[11]. Mais le projet n’aurait pas été acheminé en temps voulu auprès du ministère de la Justice. Pendant l'Épuration, les exécutions sont très nombreuses. Puis il demande : « Si vous voulez rester quelques instants avec monsieur l’Aumônier, nous allons sortir ». À partir du 5 août 1909, la guillotine est utilisée à l’angle du boulevard Arago et de la rue de la Santé, devant la prison du même nom. Le 17 février 1986, la France ratifie le protocole[53]. Les dirigeants de droite semblaient partagés bien que majoritairement pour la peine de mort et presque tous d’avis que, tant qu’elle existait, elle devait être appliquée. Alain Larcan, Fondation Charles de Gaulle et Philippe Oulmont, « [...] les grandes questions de société (la, « l'absence de contrôle de constitutionnalité d'une loi référendaire [...1962] vient atténuer l'effectivité de ces limites au pouvoir de révision constitutionnelle ». En 1950, à la suite d'une forte hausse des vols à main armée, le Parlement rend ce crime passible de la peine de mort par la loi 50-1443 du 23 novembre 1950. Ainsi, le plus célèbre fut celui de Marie Joseph Chalier, qui eut à recevoir trois fois le couperet qui s’était d’abord arrêté deux fois sur ses cervicales. Jean-Louis Harouel, Libres réflexions sur la peine de mort, Paris, Desclée de Brouwer, 2019, 208 p. La dernière modification de cette page a été faite le 10 janvier 2021 à 20:01. Amendement n° 1 de Pierre BAS. La France est alors le dernier pays de la Communauté économique européenne à appliquer la peine de mort[11]. Rejet, 24 décembre 1867 Sénat Dépôt d'une pétition abolitionniste. On a prétendu qu’on avait libéré de prison des femmes de mauvaise vie afin de grossir les rangs de ces tumultueuses « jacobines », et même que des hommes se travestissaient en femmes pour se mêler parmi elles et jouer le rôle de meneurs[65]. Les derniers condamnés à mort exécutés par l'épée étaient Niklaus Emmenegger (1867 à Lucerne) et Héli Freymond (1868 à Moudon). Joseph Ignace Guillotin, député et secrétaire de la toute nouvelle assemblée nationale constituante, appuyé par Mirabeau, lit le 10 octobre 1789 le discours préliminaire de son projet de réforme du droit pénal devant ses membres. Beaucoup de ces articles furent fabriqués tardivement, et selon Alphonse Maze-Sencier[102], seuls ceux qui le furent depuis la mort du roi jusqu’au 9 Thermidor, devraient recevoir cette appellation. L’expression « en un clin d’œil » est également employée par le docteur Antoine Louis, le concepteur de la machine, comme en attestent ses instructions écrites de fabrication adressées au sieur Guidon. On blâma, a contrario, avec la même vigueur, la contenance vile et lâche de la courtisane « Jeanne Vaubernier Du Barry » qui hurla sa détresse et qu’on désigna « la seule femme qui n’ait pas su mourir »[90]. C’est là que sont exécutés les membres de la Bande à Bonnot et Paul Gorgulov. Sans résultat, 11 janvier 1831 Discussion d'un projet de loi relatif aux Cours d'Assises Amendement Gaujal visant à obtenir que la peine capitale ne soit prononcée qu'à l'unanimité du jury. Les frères Aoussi ben Mohamed et Aoussi Mohammed ben Bachir sont les derniers fellagas à être guillotinés en Algérie (en Métropole ce sera Salah Dehil, guillotiné le 31 janvier 1961 dans l'enceinte du Fort Montluc à Lyon), le 25 août 1958 à Alger[144]. Peu après, s’ensuivit un arrêté de la Commune : « Le procureur de la Commune entendu [Manuel], le Conseil Général arrête que la guillotine restera dressée sur la place du Carrousel, jusqu’à ce qu’il en ait été autrement ordonné, à l’exception toutefois du coutelas que l’exécuteur des hautes œuvres sera autorisé d’enlever après chaque exécution ». »[59]. Ursule Taupin, de Tréguier, femme du futur chef chouan Pierre Taupin, est allée à l’échafaud sans un mot, ses enfants ayant été placés à une fenêtre au-dessus de la place. READ PAPER. Il est « sidéré, comme anéanti à la nouvelle de l’heure fatale, incapable de se tenir debout, soutenu ou plutôt porté jusqu’à la guillotine, demi-mort d’avance, en état de syncope […] ». Toutefois, certains refusèrent par le suicide d’aller à l’abattoir public. Historique des propositions d'abolition de la peine de mort en France entre 1791 et 1981, Dernières exécutions en France (1957-1977), Dernières exécutions et condamnations notables, La convention européenne des droits de l'Homme, Le protocole de l'ONU et la Constitution française, « arrêté net le procès de civilisation.